Faisons le point avec Frédéric JACOB de La Financière de l’Echiquier.
Selon L’ECHO, les Belges n’ont jamais autant investi dans des ETF.
En finance, on entend souvent parler de fonds qui sont gérés par un ou plusieurs gérants et gestionnaires, et donc en gestion active, mais aussi des fonds qui ne font que suivre un indice boursier ( Tracker ou ETF), et donc en gestion passive.
Certains investisseurs ne veulent faire confiance qu’à une gestion humaine, avec une stratégie établie selon des convictions et en apportant des modifications régulières au sein des portefeuilles, et d’autres veulent uniquement suivre la progression d’un indice boursier.
Le débat entre les 2 gestions existe depuis longtemps, car chaque style comporte des avantages et des inconvénients, et qui peut être plus ou moins performant selon l’environnement des marchés.
Mais, concrètement la gestion active, c’est quoi ?
La gestion active, c’est une approche humaine où les gestionnaires de fonds prennent activement des décisions afin de modifier le portefeuille et d’y apporter de la performance.
L’objectif de cette gestion est de battre les marchés ou un indice de référence, sur base d’une stratégie d’investissement établie à l’origine du fonds dans le but de fournir des rendements plus élevés.
Le travail d’un gestionnaire actif de fonds est d’analyser et de comprendre les marchés, et d’y apporter ses enseignements afin d’y amener de la performance.
Il analyse la macroéconomie et la microéconomie : pour la macro, il s’agit des tendances du marché, des indicateurs économiques, de la politique des banques centrales, …. Et pour la microéconomie ; la santé financière des entreprises, les objectifs de croissance, la gouvernance, …
Selon toutes ces analyses, le gérant ou l’équipe de gestion du fonds oriente ses décisions tout en conservant sa stratégie de départ : un fonds d’actions restera en actions, un obligataire en obligations, ….
Cette gestion active permet également de réduire le risque en coupant des positions : si les marchés se retournent, le gestionnaire peut se débarrasser de certaines positions afin d’augmenter la part de cash qui protègera le portefeuille. Il peut également, lors de la gestion d’un fonds mixte actions/obligations, augmenter la part des obligations, ou de la diminuer si les marchés se portent bien en actions.
Vous l’aurez compris, la gestion active amène de la souplesse, de l’expertise, de l’analyse et de l’expérience d’une équipe de gestion dans le but de battre les marchés.
Et la gestion passive ?
A contrario, la gestion passive a comme objectif de reproduire la performance d’un indice de référence.
L’avantage principal de cette gestion est la faiblesse des coûts, car elle demande nettement moins de travail de la part du gérant.
En effet, celui-ci ne doit pas réaliser autant d’analyses, et elle est beaucoup plus automatisée.
Le fonds est donc composé des mêmes valeurs qu’un indice de référence et selon les mêmes proportions selon la gestion proposée.
En effet, même dans cette gestion passive, un fonds peut conserver très exactement les proportions de chaque valeur composant l’indice, ce qui demande du travail, ou bien une gestion un peu moins précise qui ne conserve que les plus grandes capitalisations de l’indice. Il existe encore d’autres méthodes, comme le non-respect des proportions des valeurs, ou l’utilisation de produits dérivés sur indice. Cette dernière méthode fera l’objet d’un futur poste bien spécifique.
Alors, au final, qu’est ce qui est le mieux, la gestion active ou la gestion passive ?
C’est très difficile de répondre à cette question.
En effet, selon l’environnement économique, le comportement des marchés, les classes d’actifs choisies, la sensibilité de l’investisseur face au risque, …., chacune peut apporter des avantages et des inconvénients.
La formule miracle n’existe pas, mais c’est la construction d’un portefeuille selon ses propres attentes qui amène de la satisfaction.